Le Grand Presbytère, Centre d’Art contemporain et des Métiers d’Art de Martres-Tolosane, avec ses hauts murs ouvrant sur un jardin, entretient en 2020 un dialogue entre deux hommes, deux artistes.
Tout se fond ici en une seule réalisation jouant d’un effet de miroir sur une intense palette colorée. Présenter un impressionnant jeu de volumes, de lumières, de couleurs et de reflets, c’est le nouveau parcours que nous propose le Grand Presbytère au travers de Bernard Cadène, le peintre et de Philippe Gauberti, le sculpteur.
Le spectacle commence ici et se poursuit vers cette grande scène qui, telle une alliance épousant une dualité, engendre une unité. 
Deux hommes. Deux artistes. Un double jeu, un double sens mené par un tandem complice qui s‘y adonne volontiers.
Tout se confond ici en un dialogue permanent de créativité et de sensibilité. On aime la luminosité froide du métal de Gauberti pour son côté sensuel qui permet de moduler les courbes avec sobriété et pureté. Cadène se plie à toutes ses envies. Empreint d’une dépendance aux teintes et aux nuances lumineuses, il réfléchit… tel le peintre qui a besoin d’un miroir pour se tirer le portrait !

Loin d’être les acteurs d’une exposition qui « se la joue », ils composent ensemble une oeuvre hybride monumentale, ni peinture, ni sculpture mais les deux à la fois. Un tableau de Bernard Cadène d’un abstrait relatif est remis en scène par Philippe Gauberti sous la forme d’un haut-relief du nom d’« Envol-Émoi ». Cet hymne à la liberté sculptural s’abandonne à l’irrévérence de la palette chromatique du peintre dans un terrain de « Je » sans cadre où soixante carrés égaux s’envolent vers une lumière nouvelle. Les couleurs de la vie flirtent avec l’inox poli miroir de Gauberti dans une insouciance légère et le paysage imaginaire de Cadène semble flotter dans une liberté dénuée de toute gravité. Se fondre ou se confondre ?
Du 19 juin au 27 décembre 2020, vous êtes cordialement invités à vous immerger dans cette partition harmonieuse qui donne le ton au métal lumineux teinté de modulations chromatiques subtiles.
Source : Open Agenda

Ci-dessous les photos de Paul Cochet et de Claude Marty